jeudi 29 septembre 2005

UN BEL EXEMPLE DE CIVISME


Madame J (qui tient à garder l'anonymat) est une habitante du Rouet qui, comme nous tous, galère chaque jour pour se garer. En cette période de Foire de Marseille, c'est encore pire que pire. C'est la gabegie. On tourne pendant des heures pour finalement se résigner à aller se garer à 800 m de là, sur la place qu'on avait dédaigné tout à l'heure. Manque de pot, elle n'y est plus!

Madame J, qui rentre chez elle entre midi et deux, est même repartie un jour à son travail sans manger, faute d'avoir pu se garer.

L'autre jour, elle aperçoit par la fenêtre un étrange manège. Son voisin sort de stationnement mais avant de partir, il prend deux cônes oranges et blancs dans sa voiture et les place devant chez lui. Madame J se dit :"tiens, le voisin attend une livraison... ou alors il est allé faire une course". Mais non, point de voisin ni de livreur. La place reste libre toute la journée et le soir, lorsque Monsieur le voisin arrive, il n'a plus qu'à enlever les cônes pour reprendre sa place réservée. Après deux ou trois jours de ce petit manège, Madame J descend, enlève les cônes et les voitures recommencent à se garer sur cet emplacement public, passé au privé pour même pas l'euro symbolique.

Aux dernières nouvelles Madame J n'aurait pas encore eu ses pneus crevés.

lundi 26 septembre 2005

BIENTOT LE JUGEMENT


Un communiqué du Rouet à Coeur Ouvert


Le Rouet A Cœur Ouvert

23, rue Sainte Famille, 13008 Marseille
Tél 06 07 98 16 90 & 06 88 82 61 78


Le 9 septembre 2005, Michel PIRROTTINA, Président de notre association « Le Rouet à Cœur Ouvert » a comparu en audience publique devant la 8ème Chambre du TGI de Marseille suite à une plainte pour diffamation déposée par la SAEML Marseille Aménagement, aménageur de la ZAC du Rouet, chargée du relogement.

La décision de justice a été mise en délibéré pour le :
Vendredi 30 septembre 2005 à 8 Heures 30.

Notre association tiendra une conférence de presse à l’issue du rendu du Tribunal.

A Marseille, Le lundi 26 septembre 2005

jeudi 22 septembre 2005

POUR REJOINDRE LE ROUET A COEUR OUVERT



Le Rouet A Cœur Ouvert

Septembre 1997 – Septembre 2005,
9 années chargées de luttes, d’échanges, de tristesse, d’espoir,
Mais surtout et toujours de Résistance et de Solidarité.
Propriétaires, locataires, ensemble,
C’est le fruit d’une solidarité de proximité avec
« Le Rouet A Cœur Ouvert" à chaque instant dans le quartier du Rouet.

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Le Rouet A Cœur Ouvert : « Rendre concret le Droit au logement »
23, rue Sainte Famille 13008 MARSEILLE

Nom :………………………………………… Prénom :……………………………

Adresse :.......................................……………..............................................

Téléphone……………………………………...e-mail………………………………

J’adhère au RACO……□ Je souhaite être informé des activités du RACO…□
Cotisation annuelle : salarié, retraité… 15 € □ Chômeur, Rmiste, étudiant…5 € □
email : leraco @ wanadoo.fr (ne pas mettre les espaces)

POUR ETRE HEUREUX, ENTASSEZ-VOUS


Au Rouet on était -n'ayons pas peur des mots- une bande de péquenots. On se croyait tranquilles, en fait on était enclavés. On croyait vivre dans un quartier convivial, en fait c'était un ghetto. On croyait vivre dans des maisons, ben non c'était des taudis. Bref, on croyait que c'était le Rouet et en fait c'était le Bronx.

Je tremble encore à l'idée de ce que nous serions devenus si un ange n'était pas descendu du ciel, fleur de béton à la boutonnière, pour nous apporter la bonne parole.


"Vous ne savez donc pas, pauvres ignorants", dit-il, "que le bonheur est dans la surpopulation?"
"Là où vous mettez une personne, j'en mettrai cinq. Là où il y avait un jardin, je construirai un immeuble...
Vous ne pourrez plus vous garer? tant mieux, vous marcherez à pied, c'est bon pour la santé!"
Enfin bref, il nous a fait un discours du tonnerre.

Bon, c'est sûr, y en a qui n'ont pas été convaincus, mais bon, à force de vivre dans la consanguinité au Rouet, on a les neurones un peu dégénérés.

Heureusement qu'il y a des intelligents qui pensent pour nous.

samedi 10 septembre 2005

LES GRANDES DATES DE L'US ROUET


Paru dans La Provence du 3 mars 2004



1929 : l'US ROUET remporte son premier titre de champion de Provence 3ème division
1935 : Champion de Provence cadets. Finaliste de la Coupe de Provence
1938 : Le club atteint la finale de la coupe de France juniors (actuellement Coupe Gambardella) et s'incline face au FC Rouen (0-1)
1941 : Champion de Provence de Promotion d'Honneur. Champion de Provence jniors. L'équipe première dispute un seizième de finale de Coupe de France et perd contre l'AS St Etienne (1-3)
1980 : l'US Rouet remporte le tournoi international de Ste Marguerite en battant Beerchot Anvers
2002 : le club renoue avec le succès en remportant le titre de champion de Provence benjamins honneur


Ils ont porté le maillot mauve et noir


L'US Rouet a, tout au long de son existence, été un club formateur. A ce titre, plusieurs joueurs qui y ont évolué, ont connu par la suite une brillante carrière.
En premier lieu, Pierre Bédélian et Dominique Rustichelli, qui ont par la suite joué à l'OM. François Bracci, que l'on ne présente plus du côté du stade vélodrome et qui a été international A. Laurent Roussey aussi a été international A mais a porté, lui, le maillot de St Etienne.
Plus récemment, Frédéric Tatarian et Laurent Spinosi ont été eux aussi "mauve et noir" avant de passer par le club phare de la région.
Et la liste est loin d'être aussi exhaustive.

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jeudi 8 septembre 2005

SOUTIEN AU PRESIDENT DU ROUET A COEUR OUVERT


Des habitants manifestent pour soutenir le président de l'association Le Rouet à Coeur Ouvert, accusé d'avoir attenté à l'honneur de Marseille Aménagement.
Pour ma part, en surfant sur le site de M.A., ces bienfaiteurs de l'humanité, je me suis tout d'abord étouffée avec mon yéti à la menthe. Puis, submergée par l'émotion, j'ai versé quelques larmes en voyant comment ces saints des temps modernes ont transformé notre quartier pourrave en paradis terrestre.

lundi 5 septembre 2005

THERESE REINTEGRE SON LOGEMENT

Un communiqué du Rouet à Coeur Ouvert

Thérèse réintègre son logement lundi 5 septembre
Nous serons là à ses côtés

Nous sommes tous satisfaits et heureux du dénouement de la triste affaire qu'a subi Thérèse Guarracino et qu'elle réintègre son appartement ce lundi.
En effet, la démolition des dalles des planchers situés sur l'emplacement des anciens établissements Color (dattes) et auparavant des savonneries, n'a pas demandé de longs travaux.
Enfin, le supposé péril est devenu caduc!

Oui, Thérèse a eu raison de mener son combat pour le droit au respect et à la dignité!
Non, Thérèse n'aurait pas dû subir 42 jours de conditions intolérables sans électricité ni gaz!

Confronté à une résistance solidaire des habitants du Rouet, Marseille Aménagement n'a pas pu faire sortir Thérèse coûte que coûte de son appartement.

Maintenant les engagements pris par la municipalité et l'aménageur doivent être respectés!

Il faut construire des logements sociaux sur le Rouet en nombre suffisant!
Pour que cette opération immobilière n'exclut pas les habitants du quartier, le 5 septembre à 14H30 nous serons présents pour la rentrée de Thérèse avec tous ses amis

dimanche 4 septembre 2005

QUAND L'US ROUET TENAIT LE HAUT DU PAVE

Un article d'Eric Breton paru dans LA PROVENCE du 3 mars 2004

Fondé en 1926, le club a occupé une place importante dans le paysage sportif marseillais pendant plusieurs décennies. Permettant l'éclosion de grands joueurs, il a remporté de nombreux titres

Le 20 avril 1926 quelques passionnés se réunissaient pour créer un club de football. Parmi ces amoureux du ballon rond, on retrouvait notamment Hilarion Laggiard, Albert Fraisse et Ange Persoglio. Des noms qui, rapidement, allaient devenir indissociables de l'histoire de ce club auquel ils ont consacré beaucoup de temps et d'énergie. L'US Rouet était née.

Disputant tout d'abord des rencontres amicales, les "mauve et noir" intégraient la saison suivante le championnat de 4ème série et obtenaient l'accession en division supérieure. Les rencontres se jouaient alors au Polygone de Montfuron, un terrain militaire que les joueurs devaient aménager eux-mêmes et remettre en état après les matches.

Mais plus encore que par son ancienneté, l'US Rouet restera l'un des premiers clubs du département à disputer la finale de la Coupe de France Juniors, qui deviendra plus tard la Coupe Gambardella. C'était durant la saison 1937-1938 et la formation marseillaise échouait face au FC Rouen par le plus petit des écarts (0-1).

L'US Rouet prenait conscience qu'il était sur la bonne voie et comprit que, grâce aux jeunes, il pouvait asseoir encore davantage sa réputation naissante. Les saisons s'enchaînaient avec, à la clé, de nombreuses victoires tant en coupe qu'en championnat, dans pratiquement toutes les catégories où il engageait une équipe. Jamais pourtant l'US Rouet ne bénéficia d'une trésorerie à la hauteur de ses résultats sportifs.

Les dirigeants s'en remettaient alors plutôt deux fois qu'une au fameux "système D".


"L'Ange gardien"

Président de 1929 à 1969, Ange Persoglio n'hésitait pas, dit-on, à guetter les fidèles à la sortie de la messe pour solliciter leur générosité.

Réalité ou légende entretenue par les anciens, toujours est-il que le dévouement de cet homme pour son club n'est plus à démontrer.
Disparu en 1980, "l'Ange gardien" de l'US Rouet restera d'ailleurs encore pour longtemps associé à l'histoire du club, puisque le stade de Montfuron porte le nom de son emblématique président.

Toujours en 1980, un autre évènement, plus heureux cette fois-ci, allait marquer l'histoire du club, puisqu'il remportait le tournoi international de Ste Marguerite face au Beerschot Anvers.
La décennie suivante allait être nettement plus difficile. Les clubs se multipliant, l'US Rouet perdait son attractivité et sa position de leader dans son secteur. En poste depuis de nombreuses années, plusieurs dirigeants décidaient alors de passer la main, ce qui faillit mettre en péril l'existence même du club.

C'était sans compter sur l'implication de Jacques Abissira et Ali Ould qui allaient tout faire pour sauver l'US Rouet.

Aujourd'hui, fort d'environ 200 licenciés (le club compte même une équipe féminine), il peut espérer vivre de nouvelles heures de gloire.

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HISTOIRE : LES ORIGINES DU QUARTIER


Récit de M. Jean Del Ghingaro extrait de son ouvrage "LE ROUET, un long chemin avec mon quartier" publié par le Comité du Vieux Marseille

C'est en 1731 qu'apparut le nom de Notre-Dame du Rouet. A cette époque, une traverse, peu habitée et tortueuse reliait cette église à la ville.

Divers ordres religieux, qui ont laissé des traces, occupèrent successivement le logement qui jouxtait la vieille église, mais ils n'y étaient que de passage et ne pouvaient donc pas être considérés comme des autochtones. L'église resta d'ailleurs plusieurs fois fermée.

Par ailleurs, il est probable qu'une grande ferme se trouvait sur les terrains de Montfuron [Montfuron : l'actuelle zone industrielle qui se trouve au bout de Cantini et du Bd Rabatau et où se situe le stade de l'US ROUET], avec peut-être une vingtaine de paysans, mais le quartier par lui même n'en comptait sûrement pas autant.

Il y eut au moment des croisades deux ou trois familles de religion juive qui vinrent s'installer sur une deuxième traverse plus tortueuse encore, qui s'appela dès lors la traverse des Juifs.

Contrairement à Mazargues ou à Sainte Marguerite par exemple, dont les origines remontent fort loin dans le temps, le Rouet est une paroisse, un quartier, relativement récent. Il fut créé pour les besoins économiques et industriels du XIXe siècle, c'est pourquoi il n'a pas une histoire très ancienne. D'ailleurs, il n'y eut jamais de grandes familles de la noblesse pour venir s'y installer en y laissant des traces dans l'histoire, même s'il y eut quand même quelques familles issues de la bourgeoisie marseillaise qui y ont laissé un souvenir.

Il fallut attendre les environs de 1800 pour voir surgir deux bastides (et cela à cause du blocus anglais des côtes méditerranéennes qui fit se tourner une partie de la population marseillaise vers les travaux de la terre). C'est à cette époque que Montfuron fut morcelé et que deux bastides furent bâties, ainsi que plusieurs fermes et un moulin à grains. En 1890 une troisième bastide apparut sur le Bd Rabatau, nous en parlerons dans un autre chapître.

Dans ses premières années, le quartier a gardé un aspect mi-forestier mi-rural et c'est avec le morcellement de Montfuron qu'apparurent les premiers petits jardins sur lesquels on bâtissait une petite bicoque d'une pièce ou deux. Ce sont les ancêtres des cabanons typiquement marseillais. Longtemps après, ces cabanons disparurent pour faire place à des usines ou des fabriques.

Mme Duplessis, ancienne propriétaire d'une partie des terrains de Montfuron et de la bastide du Bd Rabatau, racontait volontiers, alors qu'elle était déjà fort âgée, que son grand-père venait chasser le gibier d'eau et le lièvre le long du Jarret et de l'Huveaune et même dans les terrains de St Giniez. C'était bien avant 1870. Sur l'emplacement de cette bastide se trouvent maintenant les n° 72 à 82 du Bd Rabatau.

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samedi 3 septembre 2005

ACTUALITES : LES SQUATTERS EXPULSES

Jeudi matin, une centaine de Roms (gens du voyage originaires des pays de l'Est) ont été expulsés des logements qu'ils squattaient dans la rue Jean Alcazar et la traverse des Economies.
Depuis bientôt un an que ces familles avaient investi ces petites rues tranquilles de notre quartier, les voisins -habitants et commerçants- soutenus dans dans leurs revendications par LE ROUET A COEUR OUVERT (comme d'hab!), n'avaient cessé de se plaindre de leurs agissements.
Des mesures ont, paraît-il été prises (emploi de vigiles peut-être?)pour que les squatters ne reviennent pas.
Espérons que les riverains, qui sont en majorité des personnes âgées, vont enfin retrouver le calme auquel ils aspiraient depuis de longs mois.