mardi 28 février 2006

COMMUNIQUE DU ROUET A COEUR OUVERT (suite de l'affaire de Thérèse)


Certains doivent se souvenir de ce qu’a pu endurer pendant des semaines Thérèse du boulevard JACQUAND.

Aujourd’hui nous pouvons annoncer que Thérèse a eu gain de cause une nouvelle fois au Tribunal (Cour d’Appel d’Aix en Provence) et qu’elle a gagné contre Marseille Aménagement.
Bien entendu, ce que nous vous annonçons vous ne pourrez pas le lire dans les colonnes du journal « La Provence » …


Mais quel camouflet pour ceux qui sont toujours prêts à faire des procès contre les habitants du Rouet et notre association.

Ceux qui sont les vainqueurs à la PYRUS des procès en diffamation !

Car là, dans cette affaire, ils viennent de subir un sacré revers de la part des habitants qui ont été solidaires de Thérèse et de son combat.

Thérèse a vécu cet été pendant 42 jours dans des conditions intolérables sans électricité ni gaz !

Cela n’a ni, ému ni mobilisé le représentant de l’état, le Maire, les élus, …

Pourtant tous savaient que Marseille Aménagement avait tout programmé pour la faire partir : appel d’offre de travaux de démolition du 23 boulevard JACQUAND (date limite de dépôt ce vendredi 2 septembre 2005) ; coupure de l’EAU et démontage du compteur demandé par l’aménageur pour le 15 juillet ; coupures de gaz et d’électricité avec suppression des tuyaux d’alimentations le 12 et 13 juillet.

Nous sommes tous satisfaits et heureux du dénouement de la triste affaire qu’a subi Thérèse GUARRACINO

Oui, Thérèse a eu raison de mener son combat pour le droit au respect et à la dignité !

Non, Thérèse n’aurait pas du subir 42 jours de conditions intolérables sans électricité ni gaz !

Oui Résister c’est exister, au Rouet ce ne sont pas que des paroles !

Les engagements pris par la municipalité et l’aménageur doivent être respectés !

Les habitants propriétaires expropriés doivent pouvoir accéder dans l’immeuble en accession au prix de revient, sans payer de loyer pendant le temps des travaux de la construction.

Tous les propriétaires doivent avoir le choix du type d’appartement et aucun d’entre eux ne doit être exclu.

Un relogement social locatif doit être proposé sur le quartier du Rouet à tous les locataires évincés, y compris à tous ceux dont les ressources sont très faibles, y compris à tous les vieux travailleurs immigrés.

Mais pour cela il faut construire des logements sociaux sur le Rouet en nombre suffisant !
Pour que cette opération immobilière n’exclue pas les habitants du quartier.

Nous attirons l’attention de nos chers édiles sur ce qui pourrait peut-être arriver au tunnel « Louis Rège » si les promesses n’étaient pas tenues, une nouvelle Thérèse pourrait faire capoter les coupures de rubans électoraux …

A bon entendeur salut …

samedi 18 février 2006

LE BAR POPULAIRE

L'histoire du bar Populaire par M. Del Ghingaro ("Le Rouet, un long chemin avec mon quartier" Comité du vieux Marseille)
Les commentaires en vert sont de moi

Cet établissement fut créé dans la rue Ste Famille par F. Negro en 1890, au moment où le quartier amorçait son plein développement. Quatre ans plus tôt on avait ouvert les anciennes écoles dans la même rue. Une madame Rey Marie tenait une petite épicerie ouverte en 1888. Un nommé Buffat fait construire un four et se met à pétrir la pâte la même année où fut créé le bar. La rue commençait à se peupler. A côté de vieux édifices surgissaient ces maisons à 3 fenêtres typiquement marseillaises. Le principal maître maçon de l'époque s'appelait Gandou, un deuxième s'appelait Roux, il habitait à la rue Ste Famille dans la première maison qui fut bâtie au n°55. Plus tard vint Menestrello le père.

Après avoir été exploité par son créateur quelques années, le bar fut acheté par Elie Laggiard, père d'une nombreuse famille, dont quelques membres habitent encore dans le quartier ; le bar, très fréquenté, siège de nombreuses organisations ou société, prit le nom de "bar populaire" qu'il a encore de nos jours.
La salle de réunion attira particulièrement les sociétés de toutes sortes qui se constituèrent alors. Ce fut d'abord les Amis de l'Instruction Laïque. (j'en parlerai dans un autre chapitre)


Pendant fort longtemps, bien avant les deux guerres mondiales et même après, le bar populaire abrita deux sociétés mutualistes, dont l'une fut créée par L. Faurie en 1904. Il y eut également une société humoristique.
L'Union Sportive du Rouet qui abrita une grande équipe, se logea pendant des années au Bar Populaire. Le club brilla longtemps aux premières places du palmarès, les Mesas, Rustichelli (je consacrerai un article à part à Dominique Rustichelli, 42ème meilleur buteur français de TOUS LES TEMPS) y firent leurs premières armes avant de devenir des professionnels recherchés.
Un orchestre composé de bons musiciens tint également ses assises au bar Populaire.
Des artistes de variétés donnèrent des soirées sur la scène improvisée qui se trouve dans la salle contigüe au bar, ou bien dans le jeu de boules. Fernandel notamment, avant de réussir dans le cinéma, venait régulièrement y donner des spectacles de comique troupier avec son frère et ses parents, tous artistes.
Dans le jeu de boules, les soirs d'été, Serge Gozzolino nous donnait des séances de cinéma qui avaient leurs habitués. Le jeu de boules lui-même, de petites dimensions, plaît aux pétanqueurs qui de tout temps vinrent y jouer leur partie tout en buvant leur apéritif sous de frais ombrages.


Le bar Populaire aujourd'hui



Plus tard, le bar fut agrandi et embelli par Monsieur et Madame Jean Ceccaldi. Puis, dans les année 90 il fut transformé par les nouveaux propriétaires en bar de style Western et prit le nom de "Saloon". On pouvait y écouter parfois de la musique Country américaine.
Aujourd'hui, il a repris son nom de Bar Populaire et suite à la transformation du Bar de la terrasse en restaurant, est redevenu le siège de l'US Rouet.

vendredi 17 février 2006

Carte de membre de l'US Rouet-Année 1926/27


C'est une carte qui date de l'année de création du Club

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jeudi 16 février 2006

Rue, Impasse et Traverse des Economies

La Place des Economies ou "La placette" comme on l'appelait dans le quartier, n'est plus accessible en raison des travaux du haut de la rue des Economies (rue Jean Alcazar), je n'ai donc pas pu la photographier et j'ai pris cette photo trouvée dans le livre de M. Del Ghingharo "le Rouet, un long chemin avec mon quartier" publié au Comité du Vieux Marseille




Ci-dessus 3 vues de la rue Jean Alcazar (anciennement rue des Economies). J'en avais parlé dans un autre article, mais je rappelle quand même qui était Jean Alcazar : Il est né à Marseille, impasse des Economies, charpentier fer, membre des Jeunesses Communistes ; arrêté le 4 avril 1941 alors qu'il distribuait des tracts et emprisonné à la prison maritime de Toulon. Mort à la suite de sévices et tortures. Un jeune du Rouet comme vous et moi qui n'a pas hésité à donner sa vie pour son pays. Ne l'oublions pas. Merci au Dictionnaire historique des rues de Marseille d'Adrien Blès.

L'impasse des Economies



La traverse des Economies

D'après le dictionnaire des rues de Marseille, cette appellation viendrait du fait que toutes ces petites maisons ont été construites avec des décombres d'autres maisons détruites, peut-être les déblais de la rue Impériale, vendus 5 francs le tombereau : pierres, briques, tuiles, boiseries.


vendredi 10 février 2006

and the winner is... LE ROUET!


Mardi soir, alléchée par le programme TV qui annonçait l'émission "cherche appartement désespérément" avec la participation d'un couple marseillais, je me plante devant M6 pour suivre les pérégrinations de Bernard et Laurence, un "couple de Marseillais aisés" qui cherchent un appartement dans "les beaux quartiers de Marseille".

Donc, pour planter le décor, Bernard, chirurgien, et Laurence, kiné, habitent dans un des plus beaux quartiers de Marseille (on ne dit pas où) mais ils veulent un appartement plus grand, si possible avec un extérieur, pour un budget de 550.000 euros. Un agent immobilier se met en chasse pour leur trouver l'appart de leur rêve. La première fois, il fait chou blanc : l'appart sur la Corniche avec terrasse et vue sur la mer? pfffiou! trop petit! l'appart bourgeois de 150 mètres carrés? nul : y a pas d'extérieur! et ainsi de suite. Le pauvre agent immobilier est au bord de la dépression. Il se remet au travail. Et la seconde fois il met en plein dans le mille! un appart de 160 m² en duplex, au sixième étage, avec terrasse et vue sur notre-dame et tout ça pour 520 000 euros! Bernard et Laurence sont épatés, l'agent immobilier a des palpitations... et les habitants du Rouet se jettent sur leur téléphone pour appeler leurs amis "mets la 6! vite mets la 6! t'as vu? t'as vu? c'est à la rue Roger Renzo!"

Malheureusement l'émission se termine sur un suspense insoutenable : "Bernard et Laurence n'ont toujours pas signé le compromis à ce jour". Alors je lance un appel aux habitants de la rue Roger Renzo : Ils sont là ou ils sont pas là Bernard et Laurence?

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samedi 4 février 2006

L'ECOLE DU ROUET VA FETER SES 100 ANS

Alors, pour que tout le monde le voit, je recopie ici le message de l'équipe enseignante de l'Ecole Primaire du Rouet qui était noyé au milieu de plein d'autres commentaires :

"Le groupe scolaire du Rouet va fêter ses 100 ans.

C'est par une délibération du conseil municipal de la Ville du 5 avril 1904 que sa construction a été décidée.

Au début du mois de juin, l'école organisera une fête sous l'égide de son association USEP. Nous sommes à la recherche de photos, témoignages d'anciens élèves qui souhaiteraient être associés à cette initiative.

Tous les documents prêtés seront rendus. Si vous êtes intéressés, merci de nous adresser un courriel: ecole.rouet@cime.org.

D'autre part, l'école vient de créer un site internet accessible à partir de http://www.cime.org rubrique les écoles classées par arrondissements (8ème) [ou alors on peut cliquer sur "le site de l'école du Rouet" dans ma rubrique "liens" pour tomber directement sur la page de l'école du Rouet].

Merci de votre contribution qui aidera les élèves à reconstituer l'histoire de l'école."

jeudi 2 février 2006

LA GARE DU PRADO


Des vestiges de l'ancienne gare du Prado dans le Parc du 26ème Centenaire


Vue de l'ancienne gare du Prado
(à droite Cantini, à gauche l'avenue Vincent Delpuech)


Ma petite préface au texte de M. DEL GHINGARO :

Avant tout, il faut savoir qu'avant d'être le point de chute de l'upper-middle-class parisiano-parisienne avec la soi-disant movida, la fiesta des docks, la Frich' d'la Bel'-de-Mai et patin-couffin, Marseille était une ville industrielle. Au Rouet il y avait des dizaines d'usines et de manufactures (allumettes, savon, bière etc), il y avait déjà le soleil et le ciel bleu c'est sûr, mais c'était pas très très chic ni à la mode. C'est dans ce contexte que la gare du Prado a été créée.

Bon j'ai fini de me moquer et je laisse la parole à M. DEL GHINGARO, qui lui, au moins, écrit des choses intéressantes :

La gare du Prado fut construite en 1870 et 71 [...] La ville était littéralement empuantie par les émanations des usines existantes ; le besoin se faisant sentir d'en constuitre d'autres dans des banlieues pas trop éloignées et disposant de terrains à peu près plat, c'était le cas du Rouet, de Menpenti, de la Capelette et de Pont-de-Vivaux, ou même de St Giniez. Dans les banlieues nord, les meilleurs terrains, les plus accessibles, étaient déjà occupés. De plus, les fortes déclivités de ces quartiers handicapaient les possibilités d'approvisionnement des fabriques, car où il fallait un attelage de 2 chevaux sur terrain plat, il en fallait 4 pour grimper les déclivités, d'où des transports plus chers, sans compter l'éloignement de la plus proche gare d'expédition.

Il fallait donc se tourner vers les quartiers que nous citons plus haut, qui présentaient toutes les garanties nécessaires. Restait l'écoulement rapide des marchandises vers l'intérieur du pays, et même de l'Europe. Il fallait une gare, et c'est ainsi que naquit la gare du Sud, dite du Prado.

Elle avait deux entrées, une au nord, une au sud, elle était bordée par deux grandes avenues qui permettaient un dégagement rapide et facile du charroi. La gare eut un succès considérable dès les premiers jours de son ouverture.
Texte tiré de "Le Rouet, un long chemin avec mon quartier" publié au Comité du Vieux Marseille

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mercredi 1 février 2006

La rue ROUMANILLE (partie du haut)



Voici ce qu'on trouve dans le Dictionnaire historique des rues de Marseille sur la rue Roumanille : Joseph Roumanille, né à Saint Rémy, mas des Pommiers, le 8 août 1818
Fait ses études à l'école duv illage puis au collège de Tarascon. Professeur, il rencontre Mistral, jeune élève.
En 1847 Roumanille publie ses premiers recueils de vers. Il collabore au journal Bouill-Abaisso, à l'Armana Prouvençau, organe de la renaissance félibre.


Majoral en 1876, chevalier de la légion d'honneur. Meurt à Avignon le 24 mai 1891 après une vie bien remplie au service de la langue provençale.















Equipe Réserve de l'US ROUET-Champion de Provence 2ème série-Année 1929/1930

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